Je cherche dans le ciel de septembre
La lueur éteinte des souvenirs
Les mots gommés, les lettres d'ambre
Les joies oubliées et les rires
Nous étions deux, indivisibles
Dans notre seule immensité
Nous étions deux corps invincibles
Exultant notre unicité
Je cherche encore ce que je cherche
Perdu au milieu du néant
Mon esprit se brouille et s'assèche
Au bord de ce gouffre béant
La lune blanche que la nuit voile
Observe de son œil intrusif
Nos corps imbriqués sous la toile
D'un lit défait et addictif
L'aliénation de nos étreintes
Et le supplice de nos ardeurs
Impressionnent de leurs empreintes
Notre mémoire et nos douleurs
Je cherche encore ce que nous fûmes
Dans la solitude et le doute
Alors que le passé exhume
Les certitudes que je redoute
Le crépuscule de notre idylle
S’enflamme dans un ciel carmin
Et la canicule de ton île
S’éteint lascive sans lendemain
Il me souvient ton épiderme
Et le soyeux de ton pubis
Lorsque sans un seul jet de sperme
Je débauchais le Paradis
Je cherche encore cette lumière
Qui m’aveuglait et me guidait
Je cherche ta main qui hier
M’émouvait et me rassurait
L’usure efface mon encéphale
Et lentement je me dissous
Les images et les sons s’emballent
Tout se confond, tout devient flou
La nuit m’attend je l’imagine
Dans son implacable corset
Elle m’attend belle et féminine
Éternellement, je vais l’aimer
Je cherche encore ce que je cherche
Perdu au milieu du néant
Mon esprit se brouille et s'assèche
Au bord de ce gouffre béant
© Patbac - France - n° 00055357-1
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