jeudi 30 juillet 2015

Le rêve de Neptune

Demain, je volerai sur le tranchant des flots
Où, ivre d’alizés, d’azur et de lumière,
J’approcherai les hommes arrogants et idiots,
Leur cortège d’erreurs, leurs us et leurs manières.

Ce soir, je quitterai mes profondeurs intimes,
Mon peuple, mes sujets, mes proches et amis.
Et ils ne verront rien quand mes larmes divines
Aux flux nacrés du fond se seront réunies.

Je ne suis plus un Dieu ou je ne veux plus l’être
L’espace d’un futur que j’aspire à changer.
Homme non plus je suis, bien que souhaitant paraître
A leur image pair pour mieux les défier.

Leurs pouvoirs sont infimes comparés à leurs faits.
Mais la raison les fuit, leur laissant la folie.
Excessifs et cruels, ils puisent en leurs méfaits
L’ivresse formidable vitale à leur survie.

Sans violence je veux vaincre la barbarie,
Une dernière fois, pour leur ultime sort,
J’affréterai mon arche et sur l’Océanie
J’irai à leur rencontre et j’irai jusqu’au port.

Et je m’envolerai sur le tranchant des flots
Où, ivre d’alizés, d’azur et de lumière,
J’en oublierai les hommes, pauvres fous, pauvres sots
Qui se croient éternels, ils ne sont qu’éphémères.

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